Je,  sur une étendue de terre flottante, eau milieu de l'eau salée de la mer des caraibes.

Guadeloupe.

Je, perchée au sommet de cette montagne surplombant le petit village de Deshaies.

Cabane isolée et travail en solitude.

Ici, l'ouïe ecoute le chant des cabris, le battement des ailes de colibris qui plongent leurs bec dans les fleurs d'ibiscus au petit matin. Ecouter c'est entendre le chant kréyol, cet accent mélodique plein de "w" qui adoucissent la prononciation des "r".

Je m'assoie tous les matins au soleil levant, sur ce banc.

Je suis arrivée ici avec une seule boite d'aquarelle, un unique carnet de dessin , un seule crayon gras.

Ici, dans ce climat chaud et humide, on prend son temps, on ne se précipite pas toute la journée.

​

"Two présé pa ka fè jou ouvè"

​

Parfois Jean Marc, Rabbah me saluent et m'apprennent a reconnaitre quelques plantes qui font partie des milliers d'especes de plantes reparties sur cette montagne de Basse Terre.

"le jardin des simples" est né il y  a quelques mois dans le jardin.

Je suis chargée de repertorier, faire mes recherches (wouchach) et dessiner chacune des plantes médicinales de cette parcelle.

Je n'ai aucune connaissance de la biodiversité propre à cette île.

Tout est  à gagner, il n'y a qu'à contempler le paysage qui se dresse en face de moi, les foret d'agomat boucan, de figuiers bagnan, de fromagers .

 

Lucien Degras m'eplique jours après jours l'armonieuse interdependance des plantes épiphite. les bienfaits des plantes magico-spirituelle.

​

Je dessine.