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...comme une ville, formée d'architectures, faite de matériaux de rebus. Des surfaces d’accueils apparaissent, elles sont alors peuplées de plantes. Ces plantes sont à la fois ces "mauvaises herbes" de bord de route, des plantes usées, laissées dans les encombrants d'un quelconque déménagement, ou récupérées dans les dépotoirs de jardins botaniques après la taille printanière. Les presses de séchage de mon herbier traditionnel  se transforment en herbier spatial, s'appuient sur les lignes de l'architecture, et s'inscrivent dans la mémoire d'un autre lieu. Ces bribes de constructions fragiles, en suspension dans les airs tentent de faire resurgir de l'oubli, la beauté d'une usure, d'un trou, la finesse de la chlorophile grignotée par un insecte qui découpe et dessine un nouveau sentier de passage sur la plante. Dans cet herbier spatial, les végataux ne sont pas extraordinaires, mais sont. existent. dans leur simplicité ordinaire.

rien n'est cloué, rien n'est fixé. tout est posé, en équilibre. Les modules sont interdépendants, chaque poid est nécessaire pour maintenir la ville végétale sur pied (ou sur racine), ce jeu de construction qui à tout moment peut changer sa structure.

alors voici des constructions, des collectes, des marches, des moments d'attention portés vers toutes les petites traces de vies qui nous entourent, mais qui nous échappent parfois. Pourtant, elles nous  permettent de nous relier au monde. Elles habitent la terre, et grâce à ces petites choses nous l'habitons à notre tour, agréablement à notre manière. C'est l'éveil des sens, je tente à mon tour d'éveiller ceux de mes voisins. Les plantes se métamorphosent, et symbolisent l'éphémère, comme ces constructions sur lesquelles elles reposent et se reposent pour un temps bien indeterminé.

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