Je suis à pied entre la Creuse et la Haute-Vienne. Je marche entre l'île flottante du lac de Vassivière qui porte sur son dos le bois des sculptures,
et
la petite colline
de Peyrat-Le-Château.
je marche
La Maulde ou la Vienne apparaissent de temps à eautre pour raffraîchir les paysages.
Les forêts quadrillent les collines. Les forêts protègent des prairies claires et lumineuses. Au pied de ces infinies étendues de résineux, quelques prairies, quelques vaches rousses, et puis :
un village. Tout commence là.
J e m a r c h e j e m a r c h e ,
traverse des villages
traverse des hameaux.
Je croise les petits et grands jardins, potagers ou vergers.
il y a ces villageois, et ces jardiniers, le dos courbé au plus proche de ce qui fait l'existence de leur jardin :
la terre.
Habiter la terre c'est tout d'abord traverser, sillonner, déambuler à travers les divers paysages qui se dessinent sous nos pieds. Qui nous dessinent. Marcher permet d'observer.
dessiner
Le dessin comme un outil pour comprendre et analyser ces choses à voir qui nous entourent. Je me rapproche de ces paysages, y entre comme par une petite porte au milieu de milles autres. Alors j'observe les bois, la canopée, les prairies, les parcs. Je tente de construire un lexique de formes, de traits de lignes, une écriture des paysages, et des jardins qui s'éparpillent et bordent le lac de Vassivière.
lac
créé par les mains de l'homme.
Pendant ces promenades, je discute parfois avec des promeneurs, parfois des jardiniers, parfois avec les oiseaux.
P e n d a n t c e s
p r o m e n a d e s
je plonge
dans "l'histoire des ruisseaux" de Elysée Reclus, et suis les cours d'eau. Je découvre "la physionomie des plantes" de Elie Reclus, et collectes des morceaux d'écorces creusés par les insectes. Je suis pas à pas les récits de "habiter la terre en poête", tend un fil entre deux arbres, et survole les prairies de Gilles Clement, sur un fil.
Je comprend petit à petit la chartre paysagère , boire l'eau du lac de Gilles Clément, et cherche le blanc dans les forêts de lichen.
J'imagine aussi les autres jardins du monde, comme le jardin traditionnel chinois que Lu Xu me fait découvrir à travers ses croquis. Son jardin est le micro paysage asiatique.
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Ce projet ne contiendra jamais de forme finie, et continuera d'évoluer au même rythme que le monde, au même rythme que les paysages métamorphiques, au gré des saisons, de l'habitation, des habitants, de l'homme sur sa planète. des êtres vivants peuplant le monde.